Je regarde ma montre 16h ?! L'heure pour moi de me précipiter vers l’amphithéâtre 5 pour donner un cours d’anthropologie. En tant que doctorante je donnais en effet des cours d’anthropologie de type TD et autre complément de cours qu'un prof normal ne pouvait, enfin... ne voulait pas donner. Trop ennuyant de donner d'autre cours que les leurs. Je marche d'un pas pressé dans les couloirs de la fac, en essayant de ne faire tomber aucun de mes documents sous le bras. J'avance et traverse un dernier couloir et débarqua enfin dans le grand amphithéâtre. Enfin non il était plutôt petit 200 élèves tout au plus, mais bon ça ne m’effrayait aucunement j'avais pris l'habitude de donner des cours à la fac. Je dévala les escalier, quelques élèves me sortant des bonjours mademoiselle, et j’atterris à mon bureau en déposant ma pile de document. Je planta ma clé USB dans l'ordinateur et fit enfin face à mes élèves : « Bonjour à tous, merci d'être venu assister à ce cours, étant donné que c'est l'avant dernier cours de l'année je m'attendais pas à voir autant de monde, faut croire que les cultes folkloriques vous passionnent ! » dis-je en souriant. Oui j'étais satisfaite qu'il y ai du monde d'habitude les gens désertent vers la fin de l'année et que je fait un pauvre cours à 20 élèves. Le diaporama se lança sur l'écran, et afficha une nouvelle thématique j'avais décidé d'aborder la place du vampirisme dans les cultes folkloriques...

La porte battante en haut de l'amphi claqua doucement faisant place à un "nouvel élève" certainement en retard. Sauf que je le reconnus c'est la troisième fois que je le voit ici. Malgré une apparence jeune il devait avoir mon âge tout au plus, et se faisait souvent remarquer en posant des questions, en jouant de son sourire et de ses charmes. Pour je ne sais quelle raison d'ailleurs, le genre de personne qui prend un malin plaisir à perturber les gens. Bref je détourna la tête de ce type lorsqu'il prit place sur l'un des sièges de l'amphithéâtre. Et je prit mes feuilles pour démarrer le cours.

« Le vampirisme est lié à plein de croyances, même locales, ici à Hae Nam on rattache beaucoup d’événements aux faits des vampires. Le vampirisme c'est l'histoire des vampires, créatures immortelles, qui se nourrissent de sang, craignent le soleil, et meurt d'un pieu planté dans le cœur...»

Une heure passa et je put enfin finir mon cours, les élèves grattaient leur feuilles rapidement, avec le flot d'informations que je balançais, ils ne pouvait même pas se détendre les muscles des mains. Bon quand j'étais partit dans mon cours je ne faisait pas gaffe à la vitesse de mes mots. Mais le plus choquant c'est qu'ils étaient tous complètement absorbé par ce que je racontait. Pour une fois que j'avais l'impression que mon cours les intéressait. Pourquoi les vampires ? C'est une des choses qui m'a toujours intéressé, surtout à Hae Nam. On pratiquaient des cultes ancestraux pour éloigner les vampires de cette ville. Des rites locaux plutôt amusant que j'aimais étudier. Les vampires est-ce que j'y crois ? Bien sur que non ! Ce serait dingue non ? Si ça existait vraiment ? Enfin la question me traversa l'esprit peut-être une ou deux fois,mais je trouvais vraiment intéressant d'étudier le fait des croyance. D'ailleurs j'observais pas loin de la ville, mais aussi dans son parc botanique une forte recrue d’essence de verveine ou veine de venus, assez puissant pour reculer les vampires. C'est comme si cette ville voulait s'éloigner de cette potentielle menace...

Pour la troisième fois, je décidais d'aller à la fac. Quelle drôle d'idée quand même. J'ai dépassé les 1400 ans mais je vais encore en cours. J'ai beau connaître un nombre de choses inimaginables, j'aime en apprendre toujours un peu plus. De toute manière, si je ne faisais pas cela, qu'est-ce que je pourrais faire ? En 1400 ans, j'ai eu le temps de découvrir le monde, de mettre des sous de côté. Plus rien ne m'est inconnu à part les connaissances. Alors je m'occupe en assistant à des cours plutôt sympathique d'une demoiselle qui doit avoir à peu près mon âge. Ses cours sont plus vivants que ceux, basique, d'autres professeurs. De plus, je dirais que la damoiselle n'est pas moche à regarder.

Je sors dehors, sous ce grand soleil. Je crois que je ne mesure pas la chance que j'ai d'avoir un de ces bijoux qui me protège de cet astre illuminé. Je plains ces vampires de bas étage qui ne peuvent montre leur visage à la lumière du jour. Dans leur cas, j'aurais vraiment l'impression d'être un vampire. Vivre la nuit et boire du sang, Moi, au moins, j'ai la seule contrainte de boire du sang mais ce n'est plus totalement une contrainte. Après plus de mille ans de vie, j'ai su m'adapter et ma condition n'est plus un fardeau. Je ne sais même pas si un personne quelconque pourrait deviner que je suis un vampire. Enfin, là n'est pas la question puisque les humains ne se posent pas ce genre de questions, croyant que tout ceci est un mythe. Si si, d'après eux, je n'existe pas...

J'arrive dans l'établissement en retard mais ça ne me gêne pas. Ce n'est pas comme si je devais vivre chaque seconde de ma vie de peur de mourir dans la seconde... Joke. Je pousse la porte dans un bruit mat. Sans attendre, le regard de la jeune fille se pose sur moi pour observer le retardataire. J'en profite pour lui faire un sourire charmeur comme à mon habitude. J'aime mon sourire, ma plus grande arme pour me servir un plat. Je m'installe au milieu de l'amphithéâtre et prend mes aises. Je ne sors ni feuille, ni crayon. J'ai une certaine faculté à retenir des informations. Déjà, en tant qu'humain, je retenais vite mais alors en tant que vampire, c'est presque... magique ! Ah ~~ Je n'ai pas loupé grand chose, j'en suis à l'introduction et le chapitre d'aujourd'hui à l'air tout particulièrement intéressant...

« Le vampirisme est lié à plein de croyances, même locales, ici à Hae Nam on rattache beaucoup d’événements aux faits des vampires. Le vampirisme, c'est l'histoire des vampires, créatures immortelles, qui se nourrissent de sang, craignent le soleil, et meurt d'un pieu planté dans le cœur... »

Je m'installe un peu mieux dans mon siège, prêt à l'écouter débiter maintes et maintes informations sur mon espèce. Peut-être m'apprendra t-elle certaines choses... Non, aucune chance ! Je souris suite à certaines phrases qu'elle dit. Certains élèves ont l'air apeuré, dégoûté, mortifié face à ce qu'un vampire peut faire. Mon pauvre, si tu savais que ton voisin en est un, tu réagirais comment. Enfin, ne t'en fais pas petit voisin, ton sang, il n'a aucune effluve qui m'intéresse. Par contre, je le reconnais, celui de la professeur m'a l'air bien tentant. Lentement, je passe ma langue sur mes lèvres en souriant, ravi de l'idée que me procurait mes pensées. Je secouais légèrement la tête et écoutais de nouveau ce cours plus ou moins intéressant pour moi.

Bien vite, le cours se termine. Je dirais que son cours n'était pas trop al. Elle en connaît un beau petit rayon sur mon espèce mais... est-ce qu'elle connaît les Originels ? Ces vampires au dessus des autres, les meilleurs. MOI quoi ! Je lève la main mais sans attendre qu'elle ne daigne m'autoriser à prendre la parole, je la prends, pas stressé pour un sous devant les quelques 200 élèves.

« Mademoiselle, est-ce que vous savez leur origine ? Et j'ai lu une légende comme moi il y aurait des vampires beaucoup plus anciens que certains, c'est vrai ? Vous y croyez vous à ces histoires de vampire ? »

Je lui adresse, de nouveau, un sourire charmeur avant d'écouter ce qu'elle pourra répondre à mes interrogations.

Voyant que les étudiants étaient absorbés je souriais et dis dans un élan de génie : « Sinon, avant que je mette fin à ce cours, vous avez des questions ? » Oui j'aimais répondre aux interrogations des étudiants. J'aimais expliquer ce que je savaisn car j'étais fière de posséder des connaissances, et de les partager avec les autres. Je ne me montrais pas hautaine, en mode je suis meilleure que tout le monde. Au contraire je voulais partager avec les gens ce que je savais, et qu'en suite on en discute, et qu'ils me disent ce qu'ils savent aussi. Le fait qu'on me pose une question, me permet de mieux expliquer aux gens, car je n'aime pas voir des élèves sortirent en fronçant les sourcils car ils ont absolument rien pigé à ce que j'ai raconté.

Mais je ne m'y attendais pas que "cet élève étrange" prenne la parole. Trop absorbé par mon propos j'avais oublier qu'il était là. Leurs origines, des vampires plus vieux que d'autre, même y croire ? Sa question était assez perturbante. Je donnais comme origine au vampire, un simple culte folklorique de base, une légende conter par des anciens dont l'histoire s'est répété au cours des siècle. Mais sa question n'était pas de cette sorte. On commençait à mettre un pas en dehors de l’anthropologie et de l'étude pure de l'évolution de la pensée humaine. Ce qui venait me faire envisager la possible existence de ses créatures... Que dire ? Aucune idée, j'ai envie de dire non, mais en même temps en suis-je vraiment certaine ? Ça y est je divague...

Je m'empressa de lui répondre, après l'avoir scruté quelques secondes en fronçant les sourcils. « Eh bien la question est intéressante.... mais en anthropologie si on se devait croire à toutes les légendes folkloriques que l'on étudie on imaginerais que les loups-garous et la magie existe aussi, non ? » répondis-je sur le ton de l'humour. Mais je le voyait avec son air détaché qui indiquait qu'il était quand même sérieux dans sa question, comme si il en savait plus qu'on n'imaginait. « Qui y croit en fait ? C'est un mystère, son origine provient d'hommes qui ont créé des légendes pour que leur enfants mangent leur épinards, et que maintenant les gens sont fasciné par ces légendes populaires. Vous voulez dire qui est le premier vampire ? Je ne sais pas, il faudrait que je fasse plus de recherches sur ce sujet, je pense... »

Je souris légèrement, je me dis que j'ai du pain su la planche pour boucler ma thèse. J'avais en effet choisit d'étudier le mythe des vampires, mais je n'avais jamais eut cette donnée sur leur origines, j'ai encore quelques lacunes, après tout je suis pas encore professeurs. « Si vous n'avez pas d'autres questions vous pouvez y aller, méfiez vous des gens dans la nuit et n'invitez personne à rentrer chez vous, on dit qu'un vampire ne va nul part sans y être invité ! » terminais-je de dire, sur le ton de l'humour, à mon auditoire absorbé. Alors que les élèves après un court instant d'attente, se levèrent pour profiter du reste de la journée. Je regarda ma montre : 17h05 déjà. Je commença à ranger mes affaires, et remarqua que l'amphithéâtre était pratiquement vide, sauf une place était encore occupée.

Je le regarda et dis : « Ma réponse ne vous a pas convaincu ? »

La jeune fille m'amusait à débiter tout ce qu'elle savait sur mon espèce. Mais est-ce qu'elle croyait à ce qu'elle disait ? Sincèrement, combien de personnes en parlent sans vraiment savoir cette existence ? Les humains n'y comprennent pas grand chose ou ils préfèrent ne pas comprendre. Se voiler la face est souvient plu simple pour eux. Elle posa sa fameuse question de fin de cours. Rapidement, une question me vint et je n'hésitais pas à la poser. Je ne suis pas comme tous ces étudiants qui n'osent pas prendre la parole devant autant de monde. Heureusement qu'en 1400 ans je suis passé au dessus de ça d'ailleurs. Enfin bon, déjà avant de me transformer, je disais haut et fort mon avis.

Dès que je pris la parole, la professeure posa son regard sur moi. Apparemment, elle avait oublié mon intrusion en début de cours. Je lui fis un petit sourire en coin et croisais les bras alors que sa réponse ne tarda pas. Sur un ton humoristique, elle balança que si l'on croyait à une chose, on devait croire à toutes sortes de choses. Je me retenais de sourire face à ses propos. Si elle savait que tout ceci existe... J'ai envie de rire, sincèrement. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle fasse une comparaison pareille mais ça me rappelle moi plus jeune. Lorsque j'étais au service de la Reine. Je n'y croyais pas non plus à ces mythes, ces légendes... ces absurdités je disais même. A cette époque, j'étais loin de me douter que je ferais parti de ces légendes.

« Si vous n'avez pas d'autres questions vous pouvez y aller, méfiez vous des gens dans la nuit et n'invitez personne à rentrer chez vous, on dit qu'un vampire ne va nul part sans y être invité ! »

Malgré sa phrase qui libérait tous les élèves, je restais assis sur ma chaise sans bouger. Mes bras toujours croisés sur mon torse et mon sourire en coin plaqué sur mes lèvres. Bien vite, elle remarque que je suis le seul présent. Finalement, après un petit temps, je me relève et la fixe, sur un ton neutre, je lui réponds.

« En effet... Enfin, pas tout à fait... »

Je descends lentement les escaliers de l'amphithéâtre pour me rapprocher de la jeune fille. Ma démarche marque un certain niveau de vie. Quelque fois, je me dis que je marche encore comme à mon époque. Dos droit, bras le long du corps. Je fais sans doute un peu trop personne aisée. Enfin, j'aime ma démarche, je la trouve plutôt classe et elle correspond à mon style. Après tout, c'est grâce à celui-ci que je drague et par la même occasion, me nourris. Je me rapproche d'elle et m'arrête à côté de son bureau. Je finis par poser mes fesses sur celui-ci et tourne ma tête vers la professeure tout en lui adressant un magnifique sourire.

« En fait... J'aimerais vraiment continuer à parler de ce sujet... C'est un thème qui... m'intéresse tout particulièrement. Ça vous dit d'en parler autour d'un verre ? Après tout, vous n'êtes pas prof et je ne suis pas un élève. »

Je lui souris toujours sans la quitter des yeux.

Je lui répondit ce que je pensais, ou plutôt ce que je savais. Mais moi j'étudie des cultes, des rites, des croyances, des légendes folkloriques. Mon intérêt premier est pas de savoir si ça existe vraiment, mais pourquoi les a t-on inventé, dans quel but, comment sont ils vénéré, ou crains. Tout sorte de choses relié à l'esprit humain, dans ce cas assez tordu non ? M'tais-je dit un jour, est si c'était pas si tordu que ça et qu'il y avait de la vérité caché la dedans ? En tout cas mon interlocuteur ne fut pas plus convaincu de ma réponse que cela. Il était resté alors que tout les élèves avaient déjà fuit la fac de très loin. Enfin lui, il était loin d'être étudiant. Il avait une aura, une présence spéciale, et je le repérais à chaque fois je le voyait. En tout et pour tout 3 fois. Portait-il un certain intérêt a mon cours ? Il avait l'air d'en savoir bien plus qu'il ne le prétendait...

Il se releva et me répondit qu'en effet, ma réponse à sa question n'étais peut-être pas ce qu'il espérait. Je souris brièvement, et me replongea dans le rangement de mon bureau. Quant à lui, il descendit les marche, dans une démarche assez spécial. Ça se voit qu'il vient d'autre part celui là. Il marche avec un certain dédain, comme si il était de la haute, voir même d'un autre temps. Il avance à la manière d'un noble ou même d'un ancien, alors qu'il doit avoir mon âge. En fait son apparence jeune contrastait véritablement avec sa démarche, ce qui me fit sourire de plus belle. Rien qu'à la façon de s'habillait on sentait qu'il aimait les choses de gout et d'une grande classe. Tout ce qu'il y a de plus éloigné de moi.

Je le vis s'approcher de moi, pour finir assis sur mon bureau. Son attitude décontracté, mais toujours classe était impressionnante. Un home plein de contraste, en fait, entouré d'un tel mystère au final, je ne savais même pas son nom, alors que dans cette petite ville tout le monde se connaissait plus ou moins.

Je le regardais, et il prit la parole, me demandant d'approfondir le sujet avec lui autour d'un verre. Il n'oubliait pas d'appuyer sur le fait que je n'était pas prof et qu'il n'était un élève, comme si cela levait toutes les barrières et les interdits qui auraient put s'y opposer. J'était assez surprise, a vrai dire je m'y attendais pas, j'eus un air d'abord surpris, et puis je souris en me grattant légèrement la nuque. C'était pas du tout mon genre d'accepter la proposition d'inconnus, mais j'étais tenté. Parler de vampires, me semblait intéressant, surtout qu'il semblait en savoir beaucoup sur le sujet. Emporté par ma soif de connaissances, je continua de ranger mes dernières affaires dans mon sac en disant : « Eh bien... pourquoi pas ! Je suis toujours intéressée dès qu'il s'agit d'approfondir mes connaissances sur le sujet... »

Je rajouta un nouveau sourire, d'ailleurs je sais pas pourquoi ca me faisait autant sourire aujourd'hui, pas que je fasse habituellement la tronche. Je balança mon sac sur l'épaule, et commença à gravir les escaliers dans l'amphi. Je me surprenais à accepter une proposition aussi rapidement, mais des fois l'inconnu est tentant, enfin pas cet inconnu la, mais la situation, bref je me suis comprise !!

Je m'arrêta en pleins milieu des escalier et me retourna vers lui : « Dites moi, vous êtes à pieds ? »

J'observe sa réaction et on peut dire que je ne risquais pas de la rater. Son air surpris est vraiment pas mal ; ses deux yeux en amande qui s'arrondissent, ses sourcils qui se haussent. On aurait même l'impression que son corps sursaute. C'est vraiment marrant à regarder. Les différentes réactions des personnes autour de moi est une des choses que je chéris dans ce monde et c'est sans doute pour cela que j'ai gardé ma part d'humanité. Enfin, il faut dire que je tenais aussi à garder mes émotions quand je suis dans les bras d'une fille.

Finalement, la jeune femme m'adresse un sourire tout en se grattant la nuque. Pourquoi elle se gratte la nuque ? Ca veut dire qu'elle est gênée ? J'ai peut-être trop direct.. En même temps, il faut m'excuser. J'ai beau avoir le portable dernier cri, je viens quand même d'une génération autre et je préfère voir les gens en face plutôt qu'à travers un objet. Mais je dois reconnaître que les dernières technologies sont très utiles pour berner les femmes. Suite à son sourire, j'augmente l'intensité mien. Dieu que j'aime mon sourire. Enfin, je ne pense pas que ce soit ce sourire qui séduira ce genre de femme. Elle doit plus intéressé par les hommes intelligents qui peuvent lui apprendre des choses. Elle est loin d'être superficielle.

Je décollais mon fessier de son bureau et l'observais le ranger. Des tas de documents étaient étalés, des tas de sources étaient présentes et le nombre de livres inimaginables. Pour préparer ceci, elle a du en lire des livres. Finalement, elle me rend réponse. Réponse qui ne me surprend pas. Elle aime blablater sur ce sujet, élargir ses connaissances.

Les derniers livres ramassés, elle posa son sac sur son épaule et partit à la conquête des escaliers de l'amphi. La jeune femme ne cessait de sourire ce qui contrastait totalement avec son air concentré qu'elle adoptait pendant le cours. Cette fois-ci, c'est moi qui fut surpris mais je suivis ses pas, bien décidé à aller prendre ce verre avec elle. Après tout, j'avais mes raisons pour lui proposer ceci. D'accord ce sujet est intéressant mais le parfum qui s'échappe de son cou l'est encore plus. Elle s'arrêta soudainement et par chance, je ne lui rentrais pas dedans.

« Dites moi, vous êtes à pieds ? »

Je la regardais en souriant et repris la montée des escaliers. Je m'arrêtais juste devant elle, la fixant dans les yeux toujours un sourire au coin des lèvres. Bah quoi... J'aime mon sourire, je ne le répéterais jamais assez.

« Je ne sais pas. Vous préférez que je vous réponde à pied, en vélo ou en voiture ? »

Je rigolais légèrement avant de me retourner pour finir les escaliers. Une fois en haut, je me retournais de nouveau vers elle. J'aimais vraiment l'observer. De base, j'aimais regarder une fille mais celle-ci avait un petit truc qui me changeait des autres. Allez savoir pourquoi. Une fille n'est jamais facile à comprendre, sauf exceptions.

« Plus sérieusement, je suis en voiture mais ça ne me dérange pas de marcher ou de faire du vélo pour aller boire un verre. »

En plus, quand une humaine fait un effort physique, son sang accélère et l'odeur m'emplit. Apparemment, j'ai envie de me faire saliver aujourd'hui. Je lui dégainais un sourire tout en l'attendant en haut des escaliers.

« Vous avez une idée de l'endroit où on pourrait aller boire ce verre ? »

Un endroit indique toujours le style de personnalité et j'aime voir ce qu'elles disent, sans qu'elles ne sans soute, je les cerne peu à peu.

J'attendis sa réponse, je le voyais sourire, et il monta quelques marches pour se retrouver à mon niveau me regardant dans les yeux. Il me demanda alors ce que je préférait qu'on me réponde, ce qui était bien une première moi. Je fronça légèrement les sourcils, on peut dire que sa question était inattendue, vélo, voiture, à pieds ? Je devrais choisir pour lui ? Ce type est fou ou c'est juste pour faire exprès ? Un simple : « Euh... » sortit de mes lèvres, car assez déconcertée par la question de l'homme. Je cligna quelques instant les yeux le voyant sourire de plus belle et reprendre sa monté des escaliers. Il s'arrêta de nouveau, alors que moi je n'avais même pas continuer mon avancé encore assez abasourdie par sa question. Avec davantage de sérieux il me dit qu'il était en voiture. Ce que je trouve au final la réponse la plus juste, vu sa "classe" il ne devait que rarement faire des ballades à pieds, ou alors je disjoncte. Mais il me laissa tout le loisirs de choisir comment aller à ce rendez vous, si on peut l'appeler ainsi.

Il avait des manières de gentleman aristocratiques, et je m'empêcha de rire légèrement. Je releva la tête pour le regarder et lui répondit simplement : « Eh bien allons y à pieds, vous êtes assis ici depuis une heure, vous apprécierez vous dégourdir les jambes non ? » Une réponse peut-être un peu naïve, une heure assis ce n'est rien, mais bon, moi j'aimais marcher et on est dans une petite ville non ? En plus on est dans un quartier où la proximité des bars et autre cafés n'était plus à contredire. Mais où aller ? Bonne question, j'allais plus dans les coffee shop que les bars. J'aimais mit poser pour étudier, faire des recherches etc. J'aimais les endroits aux ambiances anciennes, avec des tables et des chaises en bois. Où il y avait une grande bibliothèque à laquelle on pouvait piquer un livre pour lire. Je pouvais même rester des heures dans un coin tranquillement.

« Non, on avisera là bas ! » terminais-je en tournant les talons sans lui adressé un regard, ou même un sourire de plus. J'avança vers les portes de l'amphi, lui tenant la porte pour qu'il puisse sortir. Oui c'est le monde à l'envers, mais moi les manières je m'en fiche, je suis spontanée je réfléchis pas je fait c'est tout ! J'attendis qu'il passe la porte pour la relâcher, puis nous passions une seconde porte, celle-ci était gardé grande ouverte, alors pas besoin d'un quelconque effort pour la passer. On se retrouvait dehors baigné par les rayons du soleil, avec une température douce et une légère brise. J'aimais ce temps d'été quand on arrivait le soir, c'était le moment le plus agréable de la journée. Je soupira légèrement de bonheur en quittant le bâtiment, passant légèrement devant mes yeux, mon avant bras comme si je voulais regarder directement le soleil.

« Aaaaah ! Magnifique... » me chuchotais-je à moi même, j'avançais en compagnie de cet inconnu dont j'ignorais le nom, et avec qui j'ai accepter de boire un verre, je ne vais plus trop bien moi. Parfois je fais des trucs qui me ressemblaient pas du tout. Piqué de curiosité je lui demanda timidement : « Au fait vous vous appelez comment ? Vous êtes de HaeNam ?»

Une deuxième fois, la fille avait l'air surprise de moi. Oui, en même temps, je le reconnais, ce genre de réponse ne doit pas être des plus courantes. Il faut m'excuser, je ne réagis pas comme tout le monde, il faut bien se démarquer. Après tout, nous sommes tous fais pareil alors il faut se rendre unique... Bien que d'un autre côté, je le suis déjà. Je suis un des sept plus vieux vampires et je ne sais s'il y en a encore en vie. Finalement, après un certain temps, elle répond à ma question en déclarant qu'utiliser mes jambes ne serait pas de trop vu le temps passé assis. Je souriais en coin en pensant que je pouvais rester assis des heures sans bouger et ne ressentir aucune douleur. Je devrais essayer Koh Lanta, je suis sur de gagner dans un jeu comme ça.

Ah et je n'aurais tout le loisir de la cerner puisqu'elle ne me dit même pas où elle veut aller. D'habitude, une fille se réjouit qu'un homme lui demande où elle veut aller. Enfin, apparemment, celle-ci ne connaît pas cela. En effet, elle me tient même la porte, je hausse un sourcil mais passe quand même. Pour une fois, je n'allais pas avoir à être serviable ? Je souris, ça pouvait être sympa, je crois que je vais aimer aller ce 'rendez-vous'. Je passe la deuxième porte et me retrouve dehors. Et bien, je ne regrette pas d'avoir ce fameux collier en forme de lumière. Je ne sais pas si vous voyez mais récemment, un groupe de KPOP est né et celui ayant le pouvoir de la lumière a un sigle et bien... mon collier a le même. Je vous jure qu'il m'est arrivé que des jeunes femmes me prennent pour un fanboy. Je souris légèrement et observe le ciel dégagé. Un bel après-midi se préparait et cela avait l'air de ravir la professeure. Je fis un léger sourire en coin avant de marcher à ses côtés.

« Au fait vous vous appelez comment ? Vous êtes de HaeNam ? »

Je tournais la tête vers elle avant de regarder de nouveau devant moi, suivant le chemin qui nous emmènerait directement vers les cafés et bar. J'étais habitué à peu près tous les styles d'endroits même si les cafés/bibliothèques me convenaient un peu mieux. Enfin bon, j'irais où elle le décidera. Et pour l'instant si je m'occupais de répondre à sa question.

« Juta, Tachibana Juta... Comme vous devez vous en douter, je ne suis pas de HaeNam, je suis de Tokyo. Je suis arrivé ici pendant mon enfance. »

Je lui adressais un léger sourire. Cette histoire, je l'ai servi à combien de personnes différentes ? Le mieux, c'est que je ne mens même pas. Juste que la notion de mon enfance est relative à la période que j'ai vécu. Pour toutes personnes, l'enfance se résume aux quinze premières années. Pour moi, ce sera mes 200 premières années.

« D'ailleurs, je pense que vous n'avez pas vu mes traits japonais, j'ai tout d'un coréen... Enfin, je trouve. Et je vous retourne vos questions. »

Je souris et marche toujours aussi gracieusement qu'avant. Marcher aussi lentement m'avait demandé beaucoup de temps. Au début, je ne pouvais que courir, je n'arrivais pas à m'adapter à cette vitesse impressionnante. Heureusement, avec toutes mes années de vie, j'ai réussi.

« Et vous tenez à devenir professeure ? »

Mes mains accrochées à la bandoulières de mon sac, je marchais tranquillement à coté de.. Juta donc... Il était japonais, mais pourtant on dirait vraiment qu'il était coréen. C'était étonnant il vivait donc ici depuis longtemps, et devait avoir prit les habitudes coréennes. Ma curiosité me poussa alors à en savoir plus sur lui, j'était intrigué par sa personne. Ça démarche lente et gracieuse, ne nous fera pas avancé vers les cafés très rapidement, alors je pouvait en profiter pour lui poser deux trois questions. « De Tokyo ? Pourquoi avez vous quitté le Japon ?» Désolé Juta de me montrer trop curieuse, peut-être que c'est le genre de réponse que vous voulez protégé, et moi je demande comme si je pouvais tout demander, pour tout savoir. Mais mon impulsivité me poussa parfois à vouloir en savoir trop sur mon prochain. Je suis généralement assez amicale comme personne, et j'aime me rapprocher des gens, faire connaissance avec eux. Je n'avais jamais d'intentions caché, mais j'était aussi un peu maladroite je dois l'avouer.

Il me demanda également la même chose, ce qui me fit plutôt sourire. « Ooh vous venez assister au cours d'une personne dont vous ne connaissez même pas le nom ?» riais-je en lui jetant un petit regard. Oui c'était... amusant non ? Je m'attendais pas à ça, tout mes élèves me connaissent, et même s'il n'en était pas un, pourquoi était-il venu assister à un cours dont il ne connaissait pas le sujet ? « Je m'appelle Im Da Wol, et oui j'ai grandis à HaeNam ! Je ne connais pas beaucoup le monde, enfin pas autant que vous je suppose... » Oui il avait l'air d'être le genre de personne à voyager non ? Déjà il venait du Japon, ensuite il avait le look d'un séoulite et non pas de quelqu'un qui vivait ici, à HaeNam toute l'année...

Nous continuions de marcher tranquillement le soleil caressant nos peaux. Aaah ce que j'aime l'été. Il me posa de plus belle une nouvelle question. Si je tenais à devenir professeur ? « Hmmm... a vrai dire je ne sais pas, je tiens surtout à avoir mon doctorat... après qui sait ce que l'avenir me réserve !» lui répondis-je en souriant doucement. Je regardait tout le temps devant moi marchant tranquillement, je vit alors ce book/café un peu ancien que j'appréciais. « Et si nous allions dans ce café ? Cela vous conviendrais ? » Oui je lui demandais son avis sait-on jamais, il pourrait aimer un autre type de café, ou même un bar. Je n'étais, moi même, tout simplement pas une grande habituée des bars et autres boites de nuit, ce n'étais pas vraiment mon truc. J'aimais le calme, et le travail de l'esprit. D'où la lecture et les recherches en archives, enfin ce genre de chose, que j'vais l'habitude de faire. Nous arrivâmes devant la porte du café et j'ouvris la porte de plus belle. Je n'avais vraiment aucune manière de jeune demoiselle à laquelle on portait sans cesse une tonne d'attention. Je ne devais pas suffisamment fréquenter des hommes, qui plus est gentleman.

« De Tokyo ? Pourquoi avez vous quitté le Japon ? Ooh vous venez assister au cours d'une personne dont vous ne connaissez même pas le nom ? »

Je tournais de nouveau la tête vers elle, totalement subjugué par le nombre de questions qu'elle me posait. J'étais persuadé qu'elle n'oserait pas me poser la moindre question mais c'est tout le contraire, elle est bien curieuse. Pour la première fois, on me demande pourquoi j'ai quitté le Japon. C'est vrai que vu comme ça, on peut se demander pourquoi j'ai quitté mon pays alors que j'ai seulement 26 petites années... S'ils savaient qu'en réalité j'en ai plus de 1400 et que j'ai déjà fais le tour du monde, que j'ai déjà visité tous ces magnifiques pays dont ils parlent tous avec envie. Je lui souris et finis par lui répondre.

« Le travail nous pousse à faire bien des choses & voyager en fait parti. Quand à votre deuxième question, je dirais que votre nom et le cours n'a aucune relation, n'est-ce pas ? Je n'ai pas besoin de savoir votre nom pour venir à des interventions sur le vampirisme. »

C'est peut-être une réponse crue mais en même temps, je la trouve vraie. Le nom d'une personne non connue ne va pas m'intéresser, c'est le sujet qui m'intéresse. Désolé pour le vent fulgurant que je viens de lui envoyer alors qu'elle avait l'air de trouver ça drôle. Im Da Wol... Mh mh... Elle a grandi à HaeNam mais ne connaît pas grand monde ? Que fait-elle de son temps libre... Ah ~ Sans doute le passe t-elle dans les bouquins, ça m'a tout l'air d'être son style. En apparence, je connais du monde ? C'est toujours bon à savoir. Peut-être est-ce mon style vestimentaire qui donne cette impression.

Cette fille vit donc au jour le jour, sans se préoccuper de ce qu'elle ferait plus tard. Tout l'inverse de moi dans ses âges. J'avais déjà prévu de devenir quelqu'un d'important pour l'impératrice. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle m'avait remarqué mais qu'au final, elle m'a envoyé au bûcher. Sait-elle que je li en veux chaque jour ? Au final, je ne m'attache à personne. Mon humanité ne supporterait pas de devoir me séparer des gens que j'aime à intervalle régulier. Je suis juste un bout de leur vie. Vingt-cinq pauvres petites années de leur vie. J'arrive, je m'installe et je repars de leur cœur et il m'oublie. Le cerveau humain ne retient pas tous les visages qu'il croise, peu à peu il devient flou. Moi, je me souviens de chaque visage malheureusement.

Tiens, elle a les mêmes goûts que moi concernant les cafés. Un petit sourire apparaît au coin de mes lèvres. J'aime ces endroits reposants et culturels d'un côté. Je passe la porte, déjà ouvert par la gentlewoman et file m'asseoir directement à une table sans lui tirer la chaise pour qu'elle s'installe. Ça me change tiens, c'est pas plus mal. Je la laissais s'installer en face de moi alors que je retirais ma petite veste.

« Vous avez des bons goûts concernant les endroits pour boire un verre, c'est le genre de lieu que j'aime. Mon apparence vous donne l'impression que je possède beaucoup de relations ? Faites toujours attentions aux apparences. Qui sait ? Peut-être suis-je un vampire qui attend d'être invité chez vous pour vous manger ? »

Je rigolais légèrement avant de héler un serveur avant qu'il nous passe la carte pour que l'on commande chacun nos boissons et en-cas si jamais. Je prends la carte et fais mon choix en une seconde. On va prendre un bon vieux chocolat chaud à l'ancienne, ça réchauffera peut-être la température de mon corps. Je refermais la carte avant de la poster sur notre petite table.

« Ça fait longtemps que vous faites des recherches sur ces créatures ? »

Nous marchions jusqu'au café en discutant tranquillement. Et je ne pus m'empêcher de réagir à sa dernière réponse : « Comment saviez vous qu'il y avait des interventions sur le vampirisme ? Je ne fais jamais ce genre de cours, et c'est écrit nul part que je le proposais dans le cadre de mon cours.... D'ailleurs ce n'est pas la première fois que je vous y vois non plus... » C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle j'avais accepté ce rendez vous, à l'improviste. Car ce n'était pas la première fois que je le voyais. Il se jouait de moi, il pense que je suis une fille totalement stupide ? Je n'aime pas qu'on puisse imaginé ça de moi. Je le regarde l'air terriblement suspicieux. Mais il ne le remarqua et nous entrions par la même dans l' agréable café.

Je m'installais à une table avec cet inconnu, malgré que je connaisse son nom, dans ma tête j'avais toujours à faire à un inconnu. Je posa mon sac au sol et retira ma veste, que je posa sur le dossier. Je me re-concentra sur Juta, en croisant mes bras sur la table. Il me diot qu'il aimait ce genre d'endroit, tant mieux, j'avais choisit le café que je préférait. Mais si cela lui convenait parfait, nous serions à l'aise pour discuter comme ça ! C'est vrai que son apparence soigné et bourgeoise laissait présagé beaucoup de choses. Qu'il possède de l'argent par exemple et qu'ainsi il aurait put visiter le monde. Mais visiblement il ne compris pas ma phrase ce qui me fit légèrement sourire. Je ne parlais pas de ses relations, mais "Du monde" de l'étranger quoi, s'il avait voyagé... En effet les apparences peuvent être trompeuse, et cet homme apparemment sans défauts, avait des soucis de compréhension, ce qui était adorable au fond.

« Vous arrêtez pas de me parler de vampire... cela vous fascine t-il autant ? »

Il avait de l'humour, mais non je ne pense pas qu'il soit un vampire, j'avais pas 4 ans non plus ! Et je l'inviterais encore moins à rentrer chez moi ! Enfin pour le moment. Il héla un serveur afin que nous puissions commander. Je prit un café latte. J'aime la contradiction entre l'homme et son chocolat chaud, et la moi avec un café latte. Je pense qu'on aura pas une relation amicale très banale ! Enfin si on est destiné à devenir amis.
Il me posa des questions alors sur mes recherches, il semblait intéresser, et j'aimais parler de ce que je faisais. Je me fit pas prier pour lui répondre.

« En fait je travail sur tout genre de croyances folkloriques, les vampires en font partit mais je n'ai pas encore trop creuser la question pour le moment. Pourquoi pas oui essayer d'en découvrir plus, je trouve ce genre de croyances fascinantes... Des fois il m'arrive de me demander pourquoi avoir inventé tout ça... est-ce vraiment du pur délire ? »

Je souriais brièvement, jusqu'à ce que la serveuse nous apporte nos boissons. J'en prit une gorgé qui me réchauffa complètement de l'intérieur, alors que je n'avais pas particulièrement froid. Je releva doucement la tête regardant mon interlocuteur un instant. J'esquissa de nouveau un sourire sans explication en le regardant, et rebut tout de suite une nouvelle gorgée pour le faire cesser...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette fille est intelligente. Loin de toutes ces poupées trop maquillé se reposant seulement sur son physique et je dois l'avouer, j'aime ça. Comparé à d'autres pays où j'ai déjà été, la Corée reste le pays le plus superficiel que j'ai pu voir. La chirurgie esthétique est en tête des opérations les plus réalisées. Je souris légèrement en pensant à cela.

Une fois installé dans l'agréable café sans effectuer le moindre geste gentleman et je dois le dire, cela me perturbe totalement, j'essaie de faire la conversation. Après s'être découverte un peu, elle me fait remarquer que je parle énormément de vampires. En même temps, il faut dire que si je ne m'intéressais pas à ces créatures, je ne saurais pas grand chose sur moi et ce serait quelque peu problématique. Grâce à mes nombreuses recherches, j'avais appris que je pouvais aussi me nourrir de sang animal bien que cela diminue ma force. J'ai aussi appris, je ne sais comment, qu'un lien pouvait se tisser entre le vampire créateur et le vampire auquel il donne naissance. Je le reconnais cette idée est assez divertissante. A la suite de cette notion, j'ai essayé de voir si ça marchait mais ça n'a pas marché alors j'ai laissé tomber. Sans doute est-ce du hasard.

Lorsque je sortis de mes pensées, le serveur était présent pour prendre nos commandes. Je n'avais pas entendu ce que ma camarade avait prit. Croisons simplement les doigts pour qu'elle n'est pas pris ce que je vais prendre. Je commandais un chocolat chaud à l'ancienne qui, apparemment,n'était pas la même chose puisque je n'eus aucune remarque. Je crois bien que c'est une des premières fois où je me laissais ainsi déconcentrer. D'habitude, je pouvais lire un livre et suivre ce qu'une personne disait à la table d'à côté. Qu'est-ce qu'il m'arrivait là ? J'avais l'impression d'être humain à cause de ce qu'il m'arrivait. Je me mordis légèrement la lèvre, choqué par mon comportement. Elle interrompit mes pensées en répondant à ma question.

« En fait, je travaille sur tout genre de croyances folkloriques, les vampires en font partit mais je n'ai pas encore trop creuser la question pour le moment. Pourquoi pas oui essayer d'en découvrir plus, je trouve ce genre de croyances fascinantes... Des fois il m'arrive de me demander pourquoi avoir inventé tout ça... est-ce vraiment du pur délire ? »

Du pur délire... Je l'avoue j'y ai cru quand j'avais vraiment 28 ans, jusqu'à ce que je me retrouve moi même transformé en une de ces créatures. Je n'ai pas le temps de lui répondre que le serveur revient avec nos deux boissons. Du café ? Je déteste cette odeur. Au moins, je ne sentirais pas la moindre personne qui se sera malencontreusement coupée. Bizarrement, le café rendait mes narines bizarre. Qu'est-ce que ça pue cette boisson. Je grimaçais et plongeais le nez au dessus de mon chocolat chaud. Je versais le lait sur le chocolat pour remplir mon verre et ne tardais pas à en boire. Je sentais le liquide s'infiltrer dans mon corps. Bien que le liquide était bouillant, cela ne réchauffa que très peu mon corps comme d'habitude.

Pourquoi elle sourit là ? Cette fille est incompréhensible enfin bon... Je laissais mes yeux sur elle, tout en lui répondant.

« Oui, je l'avoue, les vampires m'intéressent. Après tout, ils fonctionnent différemment de nous. Un esprit guidé par une odeur est assez incroyable. Serait-ce de la pure folie ? Je dirais même de la démence si cela a vraiment été inventé. Les hommes auraient-ils autant besoin de se créer un genre de hiérarchie, de savoir qu'ils ne sont pas tout en haut. Cela leur donne peut-être une raison de vivre ou une raison sur laquelle reporter leur faute... Je crois que la plus grande question serait : D'où ont-ils pu tirer toutes ces idées... »

Je clos mon petit discours en buvant une gorgée de ma boisson. Personnellement, la seule question que je me pose est de savoir d'où les chamanes ont inventé ce sort.

Il avait l'air légèrement perturbé un petit air inquiet s’installait sur son visage, mais je le sortit de ses pensées en lui posant une question. Je trouvais en effet qu'il s'intéressait beaucoup aux vampires. Il commença à me répondre, à parler des vampires comme on pourrait parler des chevaux. Il avait l'air d'être le genre de personne qui aurait put les rencontrer en personne. Ce que je trouvais vraiment étrange. Je l'écoutais en sirotant doucement mon café qui me réchauffais complètement de l'intérieur. Je dois avouer que je n'en avais guère besoin vu le temps qu'il faisait dehors. Il parlait d'une manière très distingué on avait l'impression qu'il réfléchissait à chacun de ses mots mais que c'était complètement naturel. Je buvais quasiment ces paroles, j'avais l'impression d'avoir à faire à un professeur. C'était bizarre les gens de notre âge parlent rarement dans ce genre là !

Je souriais légèrement après qu'il eut finit de parler, avalant une nouvelle gorgée de ma boisson. « Oui c'est vraiment fascinant ! » lui répondis-je. « Des créatures qui ne peuvent sortir que la nuit car le soleil leur brûle la peau, la vie éternelle... Ils ne boivent que du sang pour survivre... En fait c'est une vie triste de prédateur... Est-ce qu'ils peuvent avoir des sentiments plus ''humains''... ? » Oui d'un coup je me demandais. Être un vampire ça ne doit pas être très amusant, ça doit être long et ennuyant, avoir la vie éternelle, et ne pas avoir de famille car on est un monstre en fait c'est triste. Mais d'un coup ces créatures pourraient davantage m'intéresser. Je soupirais légèrement tant de questions me parcourant l'esprit aucunes ne possédant de réponses concrètes. J'étais partit à lui posé des questions stupide, alors que lui même m'exposait une théorie beaucoup plus philosophique de la question. Des hommes se sont-ils amusés à inventé des mythes, pour se faire peur ? C'est la question centrale en fait de tout les mythes. Enfin certaines croyances subsistent et d'autres meurent.

« En effet c'est étrange, mais aujourd'hui, les vampires on y croit plus vraiment... Serais-ce le genre de choses auxquels vous pourriez croire monsieur Tachibana ?» Le regardais-je avec un sourire légèrement en coin. Je portais mon verre à mes lèvres, et le reposa doucement devant moi, je releva légèrement les yeux sur le bracelet de mon interlocuteur. Un très beau bracelet, il avait l'air assez ancien. Je voulais être curieuse, lui posé la question, mais je ne le fit pas, nous n'étions pas encore de proches amis, juste deux personnes inconnues qui discutent ensemble.

« Vous avez certainement raison l'homme se cherche juste une excuse, pour paraître moins ''pire'' que des monstres... Ce chocolat est à votre goût ? » Oui j'ai l'art et la manière de changer de sujet, de balancer un truc qui n'avais rien à voir avec la conversation de départ. Mais il avait l'air de se délecter de sa boisson chaude. Je me félicitais de connaître les meilleurs endroits pour prendre les meilleurs boissons. Je porta une nouvelle fois ma boisson à mes lèvres, mais je fit un léger geste de recul soudain, ma bouche faisant un bruit qui montra que je m'étais fait mal, je me pinçais les lèvres. « Ouch c'est vraiment brûlant ! » Cool en plus je lui montre que je suis maladroite ! Il n'y a vraiment pas plus doué que moi ici ! Je passe mes doigts sur mes lèvres pour essayer de faire disparaître la douleur.

Je trouvais cette conversation parfaitement excitante pour moi. Parler de ma condition avec une humaine qui ne s'en doute pas le moins du monde. Je suis à la limite de ce que je m'étais fixé comme règle, soit dévoiler que je suis un vampire et de plus un originel. La plus grande des légendes mais surtout celle en laquelle personne ne croit. Encore les vampires, quelques personnes y croient mais les originels seraient une vraie légende. Douce illusion.
La jeune femme posa ses pensées et je souris devant celles-ci. Une triste vie de prédateur, c'est ce que je me suis dis au début mais bon, si on ne veut pas se laisser mourir, il faut se ressaisir. Au final, je ne m'en sors pas trop mal avec mes plus de 1400 ans d'existence. Il serait très bête de se laisser mourir alors que notre longévité s'est accrue. Enfin bref, oui, la vie doit être dur pour ceux qui peuvent seulement sortir la nuit. Au moment où elle me dit ça, u geste inconscient me fit tripoter mon bracelet. Ce fameux bracelet auquel je tenais comme à la prunelle de mes yeux. Qu'est-ce que je pourrais faire sans lui ? Ma vie serait identique à celle d'un vampire des bas étage et, de plus, c'est un objet que je garde très précieusement puisqu'il me rappelle mes origines.

« Des sentiments plus humains... Je n'arrive pas à imaginer un être sans sentiment... Comment peut-on ne plus ressentir, je ne crois pas qu'un vampire ne ressente plus rien. Peut-être ai-je vu trop de films à l'eau de rose comme Twilight mais je n'arriverais pas à l'imaginer. Plus d'amour, plus de colère, plus de tristesse... Inimaginable, non ? »

Sans attendre, elle reprend ses paroles en me demandant si je pourrais y croire. Question très bête pour elle. Excusez-moi mais j'ai vraiment envie de rire là. Est-ce que je crois au vampire, qu'elle est mignonne. Les humains sont si naïfs à croire qu'il n'y en a pas. Elle ne s'imagine pas une seule seconde qu'ils existent et qu'elle a le pire vampire en face d'elle, un originel. Ceux auquel faire du mal est le plus dur, presque impossible même.

« Je suis tenté d'y croire oui. Je ne pense pas que nous soyons assez fort pour nous inventer une chose aussi farfelue. Enfin quoi que... je ne sais pas pour vous mais pour moi, Dieu est une chose inventée alors peut-être que les vampires aussi. Je ne saurais dire mais j'y crois. De vous à moi, j'espère ne pas en croiser. »

Je bois à mon tour une bonne gorgée de mon chocolat chaud. Mon corps ne se réchauffe absolument pas. A force, je devrais vraiment essayer d'arrêter cela, ça ne marche jamais et augmenter la température de mon corps d'un degré ne m'avancera en rien. Alors que je pense, la demoiselle change brusquement de sujet, me surprenant. Je bois une autre gorgée avant de le reposer et de lui répondre par la positive tout en lui confiant que je suis déjà venu quelque fois ici. Je la regardais rapidement et fini par poser une autre question en rapport avec son nouveau sujet.

« D'ailleurs, vous ne prendrez pas de gâteau ? Ne me dites pas que vous faites parties de ces jeunes filles qui font plus qu'attention à leur ligne ? »

Je l'observais d'un air très sérieux alors que je sirotais mon chocolat chaud. Réellement, en la regardant rapidement, je ne pensais pas qu'elle était dans cette catégorie mais il ne faut pas se fier aux apparences n'est-ce pas ?

Le jeune homme avait l'air passionné par notre conversation, et j'aimais les personnes qui avaient de la conversation sur plusieurs sortes de sujet, qui essayaient de s'intéresser à tout. Je ne connaissais pas son métier, dans quoi il évoluait, mais parler de mythes semblait le fasciner autant que moi. Je ne tenais pas ce genre de conversation avec beaucoup de mon en dehors de la faculté. Les gens me regardant étrangement étant donné le sujet de mes recherches. C'est sur ce n'étais pas banale, mais surtout passionnant ! Il parlait des êtres en général incluant les vampire,s ne pouvant pas imaginer ces derniers ne pas posséder de sentiments. Il parle d'une telle manière qu'on a l'impression qu'il connaissais intimement ces créatures fantastique. Je buvais ses paroles, c'est toujours beau à voir un homme intelligent, et des fois j'ai l'impression que c'est rarissime.

« Mmmh... si on veut mais en fait c'est déjà inimaginable que les vampires puissent exister ! »  c'est vrai, on parle de sentiments que pourraient posséder une créature qui n'existe pas non ? Juta me disait qu'il croyait aux vampires, mes yeux s'arrondirent devant le sérieux dont il faisait preuve. Mais comment peut-on y croire ? Je suis plus dans l'idée : je ne crois que ce que je vois ! Et des vampires j'en ai jamais vu.

« Moi voyez vous, j'espère en croiser un ! Sinon comment y croire ? Je voudrais absolument en rencontrer un, enfin... même si c'est un soupçon effrayant !! »  dis-je en riant légèrement. J'étais sincère enfin c'est comme ça que je le pense, j'étudie un tas de mythes mais rien n'est vraiment réel. Si les vampires l'étaient j'aimerais le voir en action. Enfin je pense que je serais effrayée, que je penserais que ça serais un monstre et qu'après l'avoir attesté je le fuirais le plus possible. Ça reste des monstres sanguinaires, sentiments ou non ? En fait je dis ça, mais ce que je ferais vraiment, finalement je ne suis pas capable de le prédire. Devenir ami avec un vampire ? Insensé ! Ralalalala ça y est je pense à ça comme si c'était carrément probable, mais je crois que l'homme devant moi commence à me faire douter moi même de ce que je sais, de ce que je crois.

Il me demanda si je prendrais pas un peu de gâteau, se demandant par la même si je n'étais pas le genre à faire attention à ma ligne. Je souriais légèrement en reposant mon café avec lequel je m'étais brûlé les lèvres. « Du gâteau ? Volontiers, soit dit en passant ma ligne est parfaite, je me fais pas de soucis pour elle ! »  Je le regardait en souriant, il avait l'air de ne pas supporter les jeunes femmes qui ne mangent rien tellement à cheval sur la minceur. Je n'ai que faire de me priver, et je suis plutôt bien gâté par la nature alors je vais pas me freiner contre une bonne part de gâteau !

« Quels genres de gâteau préférez vous Juta ? »  Je me montra tout aussi curieuse, je goûterais ce qu'il avait envie de manger, j'aime bien découvrir de nouveau trucs, et découvrir les goûts des autres aussi. Je sirota de nouveau mon café qui était un peu bouillant que tout à l'heure. « Vous avez l'air de savoir plus de choses que vous ne montrez non ? »  Je dérivais une fois de plus la conversation, il n'y a que moi pour faire cela, ma curiosité guidant complètement mes mots. Je le regardait avec un très grand sérieux, jouant avec la cuillère de ma tasse.

Sérieusement, le fait qu'une personne s'intéresse à ce qu'il se disait sur les vampires me plaisaient. Après tout, c'est ainsi que l'histoire ne disparaissait pas. Je l'aurais amer si plus personne n'y croyait, ce serait comme si je n'existais pas, comme si je n'étais pas là. Oui, je croise les doigts pour que cette 'légende' ne cesse jamais. Déjà que celle sur les originels étaient à la limite de disparaître, alors pas tout quand même.

Les propos de la jeune femme me faisait rire intérieurement. Inimaginable, en voir un ? Si tu savais ma pauvre. L'inimaginable envie que tu as actuellement se trouve juste en face de toi. Alors peux-tu dire que je suis effrayant ? Peut-être le serais-je plus avec mes crocs sortis ? Inconsciemment, ma langue toucha mes crocs non sortis. Même ainsi, mes dents étaient bien tranchantes. Si ça se trouve, si on analysait mes dents, on les trouverait bizarre. Je devrais aller chez un dentiste histoire de répondre à cette question. Alors qu'elle avait l'air prise dans ses pensées, je ne pus m'empêcher de répondre à son exclamation.

« En rencontrer un ? Qui dit que vous ne l'avez pas déjà fais ? Personnellement, je pense que si je l'étais, je ne dévoilerais pas à n'importe qui ma condition. Même si c'est un ami proche. Après tout, on ne sait pas la réaction que la personne en face peut avoir. Est-ce qu'une longue amitié, un amour puissant peut résister à la nouvelle ? Imaginez que votre père, votre meilleure amie, votre mari vous annonce qu'il est, à présent, plus attiré par l'odeur de votre sang que vous ? »

Je lui fis un petit sourire et me mis à réfléchir. En plus de mille ans d'existence, je ne l'avais annoncé à personne et je ne sais si j'en étais capable. Je ne crois pas que ce soit facile à annoncer... Par contre, la fin de ma remarque me faisait sourire. Même un vampire restait accro au corps d'une personne. Je le reconnais, mes rapports amoureux, incluant baiser et rapports physiques, étaient extrêmement plus puissant depuis ma nouvelle forme. Comme si je ressentais chaque vague de plaisir à la puissance vingt. Je ne préfère pas vous dire que l'on pouvait aussi vite en tomber accro qu'au sang. Bon nombre de vampire ont chuté dans la décadence, tuant bon nombre de leur partenaire humaine durant ce moment. Au final, un vampire ne doit jamais se laisser aller en présence d'un humain fragile. Un petit sourire en coin s'installe sur mon visage.

La professeure interrompit mes pensées en parlant de sa ligne. Ah ~ Je cerne à peu près bien les personnes quand même. Je la regardais non surpris par ce qu'elle me disait excepté sa question de fin. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me demande mes goûts à propos de gâteau. Mon dessert préféré était sans aucun doute le doux sang sucré d'une jeune fille mais j'allais peut-être éviter de lui faire cette confidence. Je me penchais vers elle et lui répondit que je préférais, et de loin, les roses des sables. Je ne sais pas si elle connaissait mais j'avais été conquis par ce dessert lors de mon voyage en France. Depuis, je crois que j'en mangeais assez régulièrement. Je lui fis un léger sourire en lui faisant remarquer que, par chance, ce petit café en faisant de vraiment bonnes. Je hélais le serveur et en pris une petite dizaine.

« J'espère que ça ne vous dérange pas, je suis sure que vous allez adorer si vous ne connaissez pas. »

Elle changea de nouveau de sujet ce qui me perturba. Il faut être accroché pour la suivre. Sa question me fit, encore une fois, rire intérieurement. Heureusement que j'en savais plus que je ne le montrais sinon elle ne serait déjà plus en face de moi. Mes paroles font donc penser à cela. Yuji a raison, je devrais peut-être me calmer sur mes ardeurs. Pourtant, je n'ai pas l'impression de trop en dire. Peut-être que je prends les humains pour des gros idiots non réfléchis ou pas assez ouvert d'esprit...

« Quelque chose vous faire dire cela ? Peut-être que mes origines japonaises et mes quelques voyages me font en savoir plus, je n'en sais rien. Je ne suis pas sure de mesurer toute l'étendue de vos connaissances alors dire que j'en connaîtrais plus serait déplacé. »

Je lui lis un sourire en coin avant de replonger mes lèvres dans mon chocolat tiède à présent. Cette demoiselle était d'une présence incroyablement intéressante.

Que j'en ai déjà rencontré un ? Ces créatures vivraient sans déclarer leur identité, ça à l'air probable sauf que... « Je pense que c'est improbable, vous savez pourquoi ? Ce stratagème peut marcher quelque années non ? Un vampire ne vieillit pas, ça se verrait assez rapidement que quelque chose cloche... » Je me prenait quasiment à son jeu a essayer d'imaginer la présence de vampire autour de nous quasi probable. Je me risquais même à imaginer le fait de pouvoir de parler à un vampire en ce moment même ? Et oui si cet inconnu que je viens juste de rencontrer en était un, je me faisait tout autant berner. Mais finalement si l'odeur du sang était plus forte que les sentiments c'était plus qu'effrayant, si quelqu'un proche de moi s'avérait être ce genre de créature, je ne sais pas moi même comment je réagirais, c'est compliqué, c'est même très compliqué, je préférait peut-être pas le savoir. Ça peut changer à tout jamais une relation, je ne sais pas si ça peut l'améliorer, je trouve cela effrayant comme si situation. Je pense que ça doit être pire quand c'est la personne que vous aimez. Est-ce que je prendrais le risque de me laisser aller avec cette personne, est-ce que ça en vaudrait la peine ? Parfois les lois du cœur sont bien plus tordues qu'on ne l'imagine, et puis on est pas dans Twilight ou je ne sais quoi, je ne crois pas aux fins heureuses entre un humain et un vampire... Si tenté est que ça existe.

« J'ai entendu dire que si on voulais prouver leur existence ils fraudaient rapprocher cette légende de phénomènes urbains inquiétants, comme des morts suspectes nan ? » Je trouvais ça presque excitant, j'étais une chercheuse et la possibilité d'élucider un mystère me rendais presque folle. J'avais envie de foncer dans des archives tout de suite pour faire tout un tas de recherches. Mais je fut bien rapidement freiner par l'heure et les pâtisseries françaises que Juta venait de commander. Des roses des sables ? Non je ne connaissais pas, et ça avait l'air tout à fait délicieux comme gâteau. On mange que très rarement des pâtisseries en Corée, et une fois de temps en temps ça ne faisait pas de mal. Juta semblait aimer les choses sucrées, le chocolat, le gâteau, comme un enfant, c'était adorable. « Mmmmh ça à l'air d'être appétissant, j'ai raison de vous faire confiance en terme de gâteau monsieur Tachibana! » J'en saisit une que je gouttais aussitôt :  « C'est délicieux, mais dites moi qu'est-ce qui vous a amener jusqu’en France ? »

Je comparais pas vraiment nos connaissances, en fait comment savoir s'il sait plus de choses que moi ou l'inverse ? Je visais particulièrement le sujet des vampires, il avait tout une philosophie à ce propos que je trouvais ça très intriguant. J'avais l'impression qu'il avait lui même étudié la question toute sa vie, qu'il s'était penché longuement sur la question, d'être un vampire. Je l'observais faire un sourire en coin, et replonger dans son chocolat. Je le trouvais intriguant, j'avais l'impression qu'il ne disais pas certaine chose j'étais confuse.Je regagna un peu plus de sérieux, en essayant d'analyser sa personne. Je l'observais un long instant, avant de boire la fin de ma tasse de café. « J'ai l'impression que quelque chose m'échappe à votre propos, c'est... juste... perturbant » dis-je en reprenant une rose des sables que je porta à mes lèvres pour la déguster. J'ai plutôt franche je cachais toujours difficilement ce que je pensais sur les gens. Je trouvais que c'était une personne qui pouvais être passionnante, mais j'avais envie de le cerner un peu plus et je sentais que quelque chose m'échappais.[/b][/color]

Sa réponse était si... évidente. Bien sur que si un vampire ne dévoilait pas sa forme il était obligé de s'en aller. Jouer sur les effets du maquillage était faisable mais ne marchait qu'un temps. C'est pour cela que j'ai toujours fait en sorte de ne pas m'attacher à un quelconque humain. Aucune amitié, aucun amour.

« De ce côté là, ça paraît évident. Mais dans votre vie, vous n'avez jamais croisé des personnes qui ne sont restés que quelques années vos amis. Des personnes qui sont apparues et ont disparu tout aussi vite ? »

Oui, les vampires sont sans doute les meilleurs pour disparaître d'une vie. Combien de personnes m'ont vu, parlé, aimé et m'ont oublié. Penser à cela me déprimerait presque. Même si l'on vit pleinement, notre vie est remplie de contraintes que les humains. Je retins un petit soupir et décidais  de me reprendre un peu plutôt que de plonger dans un petit moment d'idée noire. De plus, j'avais entendu parler d'une malédiction lancée sur nous et j'aimerais savoir si c'est réel ou non et si oui, quelle est-elle. Ah ~ J'ai tellement de choses à savoir encore. Je regarde la jeune doctorante reprendre la parole. Lier les légendes aux phénomènes urbains inquiétants ? C'est vrai que dernièrement pas mal de vampires se faisaient plaisir dans les rues de HaeNam. Il faudrait d'ailleurs que j'aille régler le problème. Tuer quelques jeunes vampires ne me poseraient aucun problème, ça en résoudrait même. Il faudrait que j'en parle à Yuji, il ne serait peut-être pas contre. Et puis, s'il ne veut pas les tuer, les hypnotiser peut-être une solution. Être un original a quand même ces avantages.

Je lui souris en l'entendant parler des gâteaux que j'ai recommandé. En effet, elle peut me faire confiance pour les sucreries, j'en ai tellement goûté à travers les époques que je dois en connaître la plupart. Je la regarde alors qu'elle continue à faire sa curieuse avec ses questions.

« Mon métier m'a emmené en France, je suis photographe alors je visite un peu le monde pour prendre des photos de tout et n'importe quoi. »

Je lui fais un léger sourire en coin avant d'en prendre une à mon tour. J'en croque un bout et sourit une fois que le goût s'installe dans ma bouche et sans attendre, je le finis totalement. Ah vraiment j'aime ces gâteaux, il faudrait que j'en refasse. Je relevais la tête quand Im Da Wol reprit la parole changeant de nouveau le sujet de conversation. Je souriais en l'entendant dire cela. Sans doute que quelque chose lui échappait puisqu'elle ne me connaissait pas. Enfin ce n'est pas comme si j'allais lui dévoiler mon secret parce que ne pas savoir la perturbait.

« Ah ~ Je suis mystérieux, c'est ce qui fait mon charme. Faites attention, vous pourriez y succomber. »

Je rigolais doucement avant de reprendre une autre rose des sables. Je la posais devant moi et terminais mon chocolat chaud une bonne fois pour toute. Puis, je mangeais toute ma sucrerie, l'appréciant à sa juste valeur.

« Si jamais vous voulez d'autre conseil sur des gâteaux, n'hésitez pas à me demander. Je suis sur d'être de bons conseils. Après tout dépend de vos goûts. »

« Euh.... non je ne pense pas... tsss arrêter de me parler ainsi j'ai l'impression que vous y croyez dur comme fer aux vampires et que vous voulez me faire douter !! » Oui j'avais l'impression qu'il cherchait n'importe quel moyen pour me faire croire aux vampires, mais je ne suis pas aussi crédule, ça en reste pas moins très perturbant !! Non je ne doutais sur personne, ou peut-être lui ? Après tout je ne le connaissais même pas ! « Ça pourrait très bien être vous ! Comment puis je le savoir de toute manière... » Je souriais légèrement à mon idée, après tout pourquoi pas, il me faisait faire n'importe quel film ! C'est un photographe ? Impressionnant, j'aime ce genre de métier ! Ça peut le rendre vraiment plus intéressant ! Oui ça a un coté très artistique en le regardant comme ça je trouve que ça correspond à cet image d'homme assez mystérieux. Enfin moi tout de suite je vois de la photographie artistique, ou peut-être qu'il tire simplement le portrait à des inconnus !

Je rigolais légèrement quand il me dit que je pourrait certainement succomber à son charme. C'est le genre de refrain qu'il sort à toutes les nana ou suis-je la seule ? Disons que je ne réfléchissait pas à ce genre de chose le concernant, il parlait beaucoup mais finalement il y avait toujours un coté de lui que j'arrivais pas à capter, comme si c'était un homme beau parleur qui cachait sa vraie nature. Était-il un tueur à gage ? Je riait intérieurement à cette pensée ne le voyant pas du tout tuer quelqu'un ! « Vous croyez ? » lui répondis-je sur le ton de la plaisanterie, moi je n'y croyais pas. En fait je pourrait tomber amoureuse de quelqu'un sans m'en rendre compte alors je suis pas très objective sur moi même. Mais c'est vrai qu'il avait du charme ! Ça y est je divague !

Je le regardais rire, puis boire son chocolat afin de me dire qu'il pourrait toujours me conseiller un tas de friandises sucrées car visiblement il s'y connaissait beaucoup. Je souriais légèrement à mon tour, soulevant ma tasse pour sentir qu'elle était belle et bien vide. Il avait vraiment une belle apparence, il devait être le genre à séduire plus d'une fille en faisant un seul sourire ! Je me demanda tout à coup pourquoi il m'avait proposer de boire un verre alors que l'on ne se connaissait. Pour parler vampires ? Seulement ça ? « Je dois dire que vous êtes un personnage vraiment intéressant monsieur Tachibana... » lui dis-je et je le pensais vraiment. « Dites moi vous savez cuisiner aussi ? » je me demandais s'il y avait une chose qu'il ne savait pas faire ! Il avait l'air de s'y connaître en pâtisseries peut-être est-il aussi bon cuisinier ? Tant qu'à faire je lui demanderais s'il est bon danseur, ou s'il s'est chanté ! Je suis sur que cet homme à une faille, et en plus je suis super curieuse ! Je ne peux m'empêcher de poser un tas de questions alors que ça se trouve il ne veut guère y répondre, voulant rester l'homme mystérieux qu'il parait être !

Une serveuse passa près de nous je la regarda faire car elle ne semblait pas très adroite, elle portait un plateau avec plusieurs tasse de tisane à la verveine vu l'odeur lorsqu'elle percuta Juta et renversa sans faire exprès, le liquide sur lui. Je fit les gros yeux en voyant la scène, vraiment pas douée celle là quand on est pas faire pour ça on devient pas serveuse !! Elle semblait paniquée par son geste et j'attendis la réaction de Juta qui devait être forte désagréable !

Je souris en coin en l'entendant parler des vampires. Est-ce que je veux la convaincre de l'existence des vampires ? Il est vrai que j'en donne l'impression et moi même, je me le demande. Au fond, j'aimerais qu'elle le sache pour voir sa réaction, voir au dessus des apparences et d'un autre côté, je n'ai pas envie qu'elle le sache pour ne pas me prendre un nouveau vent. Je manque d'exploser de rire quand elle ose dire que ça pourrait être moi. Mais oui, oui exactement ma chère. Comment le savoir, j'avoue que ça, par contre, c'est plus difficile.

« Je ne sais pas... Vérifies en saignant ? »

Je lui fis un petit clin d’œil. Par chance, étant un originel, ma résistance à l'odeur du sang était très forte et une pauvre petite coupure ne me provoquait rien excepté un intense frisson. J'avoue que cela serait peut-être plus difficile avec elle puisque son sang m'attirait quelque peu. Mais je ne craquerais pas, je ne voulais pas. Je ne la place pas dans mon sac à cible.

Elle ne dit rien lié à mon travail. L'artistique ne l'intéressait pas. Au moins, j'étais sur que mon travail ne lui disait rien puisqu'elle n'a rien dit suite à l'évocation de mon nom, seule chose connue de moi. Mes modèles sont tous hypnotisés et ont pour règle de ne rien dévoilé à propos de moi que ce soit mon physique et mon adresse professionnelle. Je suis un secret pour tout le monde et je crois que c'est ce qui intéresse aussi les gens. Mes photographies ont toutes un côté mystérieux, subtile et classe. C'est ma marque de fabrique.

Je rigolais en la voyant se demander si je pouvais la séduire. Est-ce que je le crois ? Je n'en sais rien... De toute façon, ce n'est pas comme si je pouvais la contrôler. Enfin si, mais je ne l'utiliserais pas. Je buvais tranquillement ma tasse en réfléchissant à cela mais ce n'est pas comme si je le savais en réfléchissant. Je ne suis pas dans sa tête et je ne pense pas qu'elle craque aussi facilement que certaines filles. Je suis intéressant ? Je sais cuisiner ? Bien sur que je sais cuisiner, je ne sais combien de livres j'ai étudié là dessus et mis en pratique. Je me suis perfectionné et maintenant, je m'améliore. Je vais finir parfait.

« Bien sur que je sais cuisiner. Je dois vraiment être un bon parti en fait. Cuisiner, nettoyer, tout... Vous pourriez craquer avec ça ! »

Je rigolais doucement avant de sentir une odeur nauséabonde. Ca avait l'air de venir de la serveuse. Mon rire s'arrêta immédiatement. Je me sentais mal d'un coup rien qu'à l'odeur. De la verveine... Je regarde la fichue serveuse juste avant de voir le contenu des tasses se renverser sur moi. Mes yeux s'arrondissent. Je regarde mes vêtements, mes avant-bras éclaboussés par le liquide. J'ai mal, je me sens faible. Ma tête me tournerait presque. Mes bras me font atrocement mal. La peau sous mes vêtements aussi. Je relève les yeux sur mon invitée en face, plongeant mes yeux dans les siens et rapidement, je quitte la table vers les toilettes. Je m'enferme dans une cabine et retire directement ma veste et ma chemise. J'ai mal, horriblement mal. Je me tomber contre le mur, suffoquant presque. Ma peau est rougie, comme brûlée à un degré impressionnant. Je laisse retomber ma tête en arrière tout en soupirant. Je sais que je ne peux rien faire contre cela, juste attendre dans la douleur.

Mes yeux sont fermés, je sue à grosse goutte. Ca fait combien de temps que je suis là dans ces toilettes ? Je sors de ma cabine et retombe contre le mur, par terre, complètement affaibli par la verveine.

« En saignant ?! » demandas-je quasiment choqué en portant la main dans mon cou. Oui ce geste je le fit quasiment de réflexe en pensant au fait que les vampires plantent leur crocs dans le cou de leur victime. Mais peut-importe où la source de sang venait je suppose, qu'ils ne regardaient pas ou mordre. Ils étaient alors attiré vers le sang, comme les requins ? Pfiou cela me donna presque un frisson dans le dos en pensant à ça j'aimerais pas avoir à faire à un vampire très affamé ! Sa proposition était vraiment très étrange quasi sadique des fois il révèle des visages différents en fait...

« Ooh vous êtes vraiment l"homme parfait ! Moi je sais à peine faire cuire des ramens ! » Oui moi j'étais une grosse bille en cuisine, alors je trouve toujours ça impressionnant un homme sachant cuisiner ! Je lui souris gentiment, j'avais tout un tas de question j'étais plus curieuse sur lui que lui sur moi. Mais lui était davantage bavard sur les vampires et je trouvais ça tout aussi intéressant. Moi j'étais globalement curieuse sur tout et n'importe quoi ! « Mais je ferais trop défaut à coté de vous ! Vous devez sûrement cacher des secrets qui vous rendent pas si parfait ! » ajoutais-je sur le ton de la plaisanterie ! Oui est-ce que les hommes parfaits ça existe ? Je suis sûr que non ! Je dois être mauvaise à penser cela, mais je n'arrive pas à imaginer cela.

C'était depuis le début une conversation agréable que je partageais avec le jeune homme, qui était de moins en moins un inconnu, plus j'en apprenais sur lui. La discussion se passait tranquillement et le café était très agréable, le soleil commençait doucement à se coucher et le ciel avait de belle couleurs orangés, je regarda quelques instants à l'extérieur en souriant doucement. J'adorait les soirs d'été ! En fin tout ça jusqu'à ce qu'une gourdasse de serveuse bouscula Juta en lui renversant du thé brûlant.

Le visage de Juta se décomposa petit à petit sous le coup de la douleur provoqué par le liquide. Je me redressa un peu et vis ses yeux se plongé rapidement dans les miens avant qu'il se lève. Il sortit de table et se dirigea vers les toilettes et ça n'avait pas l'air d'aller très bien ! §Je m'inquiétais un peu le thé devait être archi-brûlant !! Ça avait du lui brûler la peau. Je me releva précipitamment de ma chaise en lançant un regard noir à la serveuse. Je me précipita à mon tour vers les toilettes je passa la première porte et me dirigea vers celle des hommes. Euh est-il raisonnable de rentrer ? Après tout je m'inquiétais de savoir comment il allait !

« Juta !! » dis-je en frappant à la forte je me rendit compte que cette dernière était pas fermée à clé. Je n'osa pas entré mais lorsque je prit la décision de le faire Juta en ressortit, je fit un bon en arrière en le voyant. Il avait complètement enlevé sa veste et sa chemise et il se laissa tombé à terre contre le mur. Une grimace s'inscrit sur mon visage en le voyant dans cet état son torse remplit de marques rouges comme si on lui avait balancé de l'acide.

Mon visage affichant de plus belle un air choqué, je me retourna pour prendre une serviette qui était a disposition et visiblement propre que j'imbiba d'eau froide. Même si ça le guérirait pas ça lui ferait sûrement plus de bien que de mal. Je revint vers en m'accroupissant et commence à tapoter les brûlures avec le linge sans même lui demander son avis. Mon dieu et dire que ce rendez vous tournais quasi au cauchemar je m'y attendais pas du tout. J'avais vraiment mal pour lui à cet instant. Je retira la serviette pour voir l'ampleur des dégâts mais à mon grand étonnement il n'y avait plus aucune marques rouges. Mes yeux s'arrondirent sous l'étonnement.

« Ooh mon dieu comment est-ce possible... » m'étonnais-je doucement en venant touché sa peau du bout des doigts. Je suis en train de faire des gestes que je n'ai jamais eut pour personne, à croire que cet homme me pousse à faire des choses impensables en ce qui me concerne. J'étais très surprise, personne ne peut guérir aussi rapidement, c'est pas croyable il y a deux minutes il avait le torse brûlé à divers endroits.

La jeune fille me fait rire suite à sa réaction pa rapport à ma phrase. Elle pose soudainement sa main sur son cou comme si elle avait peur qu'on lui le morde. La pauvre. Je lui répondis rapidement : « Bah oui en saignant, ils sont censés être attirés par le sang pas par les haricots verts. » Je lui souris légèrement avant de rigoler en l'entendant dire que j'étais un homme parfait. Bien vite, elle fit remarquer que je devais certainement avoir des défauts. Peut-être pensait-elle qu'il était impossible d'être parfait ? Mon défaut serait principalement mes goûts alimentaires quelques peu différent des siens. M'enfin bon, ce n'est pas comme si j'allais le lui dire.

« Quelques femmes m'ont dit que j'étais trop enfantin ou... ennuyant... »

Je ne parlais pas plus qu'une serveuse fit la bourde du siècle en versant de la verveine sur un vampire. Ma réaction ne se fit pas attendre et je filais aux toilettes après un dernier regard pour la demoiselle. A peine arrivé, je retirais ma veste ainsi que ma chemise pour me débarrasser des effets de la verveine. Mon torse était parsemé de tâches rougeâtre montrant que la verveine brûlait ma peau. Je restais contre le mur, essayant de respirer correctement. Cela fait combien de temps que je ne me suis pas senti aussi mal ? Depuis la fois où j'ai eu la bonne idée d'ingurgiter de la verveine sans connaître les effets qu'elle avait sur moi. Je suis resté allongé pendant deux jours entiers. Le temps que la totalité de cette atrocité ne disparaisse de mon corps. Là, ça devrait être moins atroce, le produit m'a juste touché.

Après un certain temps, je sors de la cabine et me pose contre le mur juste à côté. En fait, j’étais encore bien trop faible. Je me laissais glisser par terre, respirant plutôt fort, comme si cela pouvait atténuer la douleur. Je sens des gouttes d'eau couler sur mon front. Je transpire, j'ai chaud, je vais mourir ? J'entends mon prénom crié de l'autre côté de la porte. Je hausse un sourcil en me rendant compte que c'est Da Wol. Alors elle s'inquiète pour moi, je n'aurais pas pensé que cela soit possible. Mais si elle pouvait juste éviter de rentrer, je ne suis pas habiller de manière à ce qu'elle me voit. Mais malgré mes protestations intérieures, la jeune demoiselle rentra dans la pièce. Un air choqué s'installa sur son visage alors qu'elle ne pouvait que voir mon état de faiblesse. Elle se précipita sur les serviettes à disposition, l'aspergeant d'eau froide pour venir tapoter mes blessures.

« Et bien, il fallait que je sois malade pour que vous m'appeliez par mon prénom... L'utilisation du Monsieur me vieillissait trop... »

Je lui fis un léger sourire alors que je souffrais. J'avais l'impression de dire mes dernières paroles. Alors que je souriais au souvenir de sa voix prononçant mon nom, j'entendis sa même voix choquée, demandant comment ceci était possible. Je baissais les yeux sur mon torse. Ah oui... Je guéris vite... Je n'ai plus aucune trace de brûlure. Et crotte quoi ! La sensation de ses doigts sur ma peau n'a pas duré assez longtemps à mon goût. Je l'observe, cherchant quoi dire.

« Ça devait juste être des traces rouges due à la chaleur, c'est normale que ça ait disparu... Mon tissu me protégeait un peu. Rien d'anormal. »

Je lui fis un sourire qui se voulait rassurant. J'avais toujours aussi mal et une vue plongeante sur son cou. La jeune fille était penchée sur moi et me montrait son cou. Hors la verveine m'avait complètement affaibli et ma faim commençait à se faire ressentir. Le bruit de son cœur battant, de ses veines pompant le sang me parvenaient. Son odeur était bonne, j'avais faim. Je sentis mes yeux se transformer et mes canines sortirent. Je serrais mes poings alors que je laissais ma tête se rapprocher de son cou. J'essayais de résister à la tentation. Je ne devais pas, il ne fallait pas. Je n'étais plus qu'à quelques centimètres de ce qui pouvait me libérer mais, merde, Juta, t'es un originel, contrôles toi ! Je serrais un peu plus mes poings et laissais ma tête tomber sur son épaule, mes lèvres à côté de son cou. Canines disparues et yeux normaux.

« J'ai... mal... »

Et sans en dire plus, je sombrais dans le noir total.

Oui je m'inquiétais de savoir s'il allait bien, il s'était prit du thé chaud en pleine tronche ça avait du faire tout sauf du bien. Il avait du avoir la peau brûlé et bien rouge après cela, et je le constata en le découvrant au sol quasi agonisant. Et bien j'aurais pas aimé être à sa place. Je me dit que de lui passé de l'eau fraîche avec une serviette ne serais pas plus mal, c'est le genre de chose qui soulage les brûlures. Je m'étais accroupie près de lui, pour se faire. Délicatement je tamponnais son torse pour essayer de le soulager. Il me regardais faire et dit : « Et bien, il fallait que je sois malade pour que vous m'appeliez par mon prénom... L'utilisation du Monsieur me vieillissait trop... » Je soupirais légèrement, et finit par me poser ses mes genoux à coté de lui. « Désolé, j'appelle toujours les inconnus monsieur... mais maintenant on peut dire qu'on est plus des inconnus... » en effet il avait déjà plus de veste ni de haut du tout, à moitié allongé dans les toilettes et j'étais en train de lui tamponner son torse nu avec une serviette imbibée.

Et je constata que ses brûlures avaient complètement disparues. Je posa mes doigts sur sa peau comme si cela serait plus utile pour vérifier comment cela se fait, personne n'est capable de guérir à cette vitesse c'est pas normal et j'était largement en droit de m'en étonner. Je retira mes doigts et il me répondit alors que c'était des traces liées à la chaleur et que c'était normal que ça disparaît si vite, mais j'en suis pas si sûr. Je ne cru pas son explication pour un sou mais je ne rajoutai rien à son mensonge. Je n'avais après tout aucunes explications quant à cela...

« Si vous le dites... » Il me souri en voulant être rassurant et j'y répondis par un sourire à mon tour. Je ne le connaissais pas et je ne pouvais pas deviner à quoi il pensait, mais une sorte de doute sommeillai en moi, et quelque chose me poussa à lui faire confiance. Je ne sais pas quoi, mais je sentis juste qu'il fallait que je reste ici avec lui et que je ne cherche pas à comprendre quoique ce soit. Je baissa légèrement la tête pour replier la serviette que j'avais dans la main, je vais pas continuer à tamponner son torse qui visiblement n'a plus besoin d'aucun soin, je ne suis pas une infirmière non plus ! Je releva doucement la tête et il s'approchait doucement de moi. Je ne sais pas du tout ce qu'il cherchais à faire, mes yeux s'arrondir et je le sentis de plus en plus proche de moi. Je fit un léger mouvement de recul mais je n'eut pas le temps de me reculer totalement que sa tête vint se poser sur mon épaule, ce qui me fit légèrement sursauter.

Il me dit qu'il avait mal, en effet vu sa réaction ça ne devait pas aller très bien. Et je suppose que le thé brûlant ça fait pas du bien. Il ne réagit plus après cette phrase et j'étais posé la sur mes genoux au milieu des toilettes... des hommes !! Dont un avait la tête sur mon épaule et il ne réagissait même plus. Je ne sais pas quoi faire, que ire comme réagir, c'était un petit peu la panique dans ma tête. Les mains qui tenaient toujours la serviette, je commençais à la torde dans tout les sens car je ne savais pas du tout quoi faire.

« Juta... Juta... ça ne va pas ? Vous... » Je l'appelais pour essayer de le faire réagir mais je ne savais pas quoi dire non plus. Bien sur que ça n'allais pas mais je voulais juste savoir s'il était encore conscient. Je souffle légèrement en ferme les yeux, je lâcha ma foutue serviette, et posa mes deux mains sur ses épaules pour le reculer doucement contre le mur. Je m'approcha en même temps car sa tête était toujours sur mon épaule, alors je finit par lâché ses épaule et prendre sa tête pour le relever. Son visage dans mes mains je lui dit : « Juta réveillez vous, on peut pas rester là, vous devriez rentrer chez vous pour vous reposer ... » Un air inquiet se dessina sur mon visage, j'ai jamais été confronté à ce genre de situation je ne savais pas du tout quoi faire. J'espèrais très fort qu'il réagisse et se réveille.

Miséricorde, j'avais oublié à quel point la verveine me provoquait d'atroce douleurs. En fait, c'était tout aussi horrible que je l'ingurgite ou qu'elle me touche. Je souffrais bien comme il faut. N'importe quel humain serait devenu fou sous cette douleur. Être un vampire n'exclue pas que notre vie soit sans soucis. La peur que l'on nous découvre, les quelques dangers pour notre vie. Personnellement, je mourrais quand je l'aurais choisi et ce moment n'est pas encore arrivé. Pourtant, en ce moment, j'ai plus l'impression d'être proche de la fin qu'autre chose. Je souriais quant à sa raison de m'appeler par Monsieur. Encore une personne avec un certaine politesse. Maintenant, la plupart des gens se tutoient à la première rencontre, flirtent et plus si affinités. Les époques passent et changent.

J'essaie de la convaincre que la disparition des rougeurs est normale mais je ne crois pas qu'elle me croit. En même temps, cette fille est réfléchie, je ne pense pas qu'elle tomberait dans un panneau pareil. Elle ne fait aucun commentaire là dessus à part une courte phrase qui résume bien ses pensées. Je retiens un soupire. Là, je commence sérieusement à avoir peur qu'elle ne devine ce que je suis véritablement. J'ai trop joué avec le feu précédemment. Je n'ai pas le temps de plus y réfléchir que je sens mes crocs sortir et mes yeux changer alors que l'odeur de son cou m'attire de plus en plus. Je me rapproche mais je ne veux pas, je ne veux pas la mordre. Pas là. Je réussis à me contrôler avant de sombrer dans le noir.

Je reviens à moi assez vite. Je sens Da Wol me prendre par les épaules. J'aurais presque des frissons, si seulement cette réaction était possible. Ses deux mains encadrèrent ma tête et je rouvris un peu les yeux, tombant directement dans ceux de la jeune femme. Me reposer ? Oui, ce serait peut-être une bonne idée... Enfin non non, si je ne reprends pas à boire, je ne vais jamais y arriver. Ma soif va commencer à m'obnubiler dans la minute. Bon déjà, il va falloir que je sorte d'ici donc remettre ma chemise imbibé de verveine. Je regardais la jeune fille, me concentrant sur elle et non sur ses battements de cœur que j'entendais. Je secouais la tête et me remis debout. Je pris ma chemise et la remis. J'essayais de faire en sorte que la chemise ne touche pas ma peau mais je sentais bien que ds brûlures se réinstallaient. Je grimaçais et pris la main de Da Wol pour sortir du café. Je laissais l'argent sur la table Après tout, le magasin n'y était pour rien si la serveuse avait tout fait tomber. Je laissais une bonne somme sans faire attention au montant exact. Je l'amenais jusqu'au magasin d'à côté, spécialisé dans les vêtements pour homme. Je pris une chemise rapidement et la veste assortis. Je repère toujours ce que je veux en un clin d’œil. Je la laissais juste devant les cabines d'essayage et enfilais les vêtements. Je ressortis de la cabine alors que des tâches rouges parsemaient de nouveau mon bras.

« Alors ça me va comme ça ? »

Je tournais sur moi même pour lui montrer. Personnellement, je trouvais que ça allait. J'essayais d'occuper mes pensées comme je le pouvais, enfonçant l'idée de ma soif plus loin mais il va falloir que je trouve une solution. Rapidement.

D'un côté, je dois manger. De l'autre, j'ai envie de rester avec elle. La solution qui collerait serait de boire son sang mais je ne sais pourquoi, cette idée me rebute. Je ne veux pas la mordre, laisser une trace sur elle.

Avec un grand soulagement je constata que l'homme mit un fin à son petit temps d'absence. J'étais prête à lui donner quelques claques pour le réveiller de sa torpeur, mais finalement ce grand garçon est revenu à lui même tout seul ! Il me regarda quelque instant, nous échangions donc un court instant dans lequel nos yeux étaient plongé les uns dans les autres, mais il y mit fin rapidement pour enfin se remettre de debout. Je fit de même à mon tour en ramassant la serviette par terre, tandis que lui revêtait sa chemise et sa veste plutôt rapidement. Ces derniers étaient encore pleins de thé mais ce n'était plus aussi brûlant que précédemment. Cependant il ne referma même pas les boutons de sa chemise. Il compte vraiment sortir comme ça ? Je regarda son torse en écarquillant les yeux, me demandant s'il va finir par la fermer ou non... et ben non puisqu'il me prit rapidement la main, et je laissa ce fichu torchon par terre. Je n'aurait jamais réussit à le plier celui là.

Il grimaçait légèrement en sortant des toilettes, et je n'eut pas le temps de protester ou dire quelque chose qu'il m'emportait déjà. Je dois avouer qu'il avait une sacré poigne et qu'en plus il était rapide. Pas très facile à suivre le Juta, mais je ne cherchais même pas à comprendre ce qu'il se passait. Il posa de l'argent sur le comptoir pour payer l'addition. Et ben il reste bien courtois pour quelqu'un qui s'est prit une théière en pleine face. Je fronça légèrement les sourcil et sans qui s'en rende compte je récupère l'argent sur le comptoir d'une main en lançant un regard noir au serveur. Oui après tout on avait quand même pas à payer, et la serveur ne dit rien, car il se savait en tord !

Juta ne s'arrêta pas et sortit tout aussi précipitamment du café, pour se rendre dans le magasin de fringue juste à coté ! Vraiment vraiment difficile à suivre, une fois rentrer il prit au hasard une chemise et une veste et alla jusqu'au cabine. Il possédait toujours ma main et je me demanda même pendant quelque secondes s'il n'allait pas m'emmener jusque dans la cabine d'essayage ! Mais par chance il me lâcha et y entra tout seul ! Et ben dis donc, avec lui quand c'est précipité c'est précipité ! Je soupira quelque instant et me laissa glisser contre le mur adjacent. Je m'assis en étendant mes jambes sur le sol, le regard perdu devant moi. Ce type est vraiment très spécial, où alors c'est un rendez vous normal complètement raté. Sauf que ce n'étais pas un rendez vous c'était à l'improviste pour discuter et la je suis dans une boutique de fringue rayon homme. Et je suis en train d'attendre devant une cabine d'essayage que monsieur enfin non... Juta essaye des fringues.... Ah ouais... C'est spécial... Je ria légèrement, c'était un petit rire nerveux car je comprenais pas ce que je foutais la et c'était en fait aussi très amusant.

Puis il finit par sortir tout apprêté de la cabine ! Il tourna sur lui même pour me montrer oh combien il était beau et je souriais de plus belle ! Je sais pas d'où ce type sort mais c'est un sacré numéro ! « Oui ça vous va à merveille ! » lui répondis-je alors que je l'observais depuis le sol, il avait l'air encore plus grand d'ici là ! Nan mais qu'est-ce que je raconte ça va plus moi. Je me souvins alors que j'avais de l'argent dans ma main gauche? Je lui montre en souriant et je dis : « Je me sens âme généreuse aujourd'hui, je vous l'offre ! » Puis sans prévenir je me mit à rire, je sais pas pourquoi tout à coup, un mini fou rire me pris mais je me ressaisit rapidement. Je lui tend les mains alors, pour qu'il les prenne afin de m'aider à me relever.

« Dîtes moi mons... Juta ! On va où maintenant ? Oh sauf si vous voulez vous reposer après ces péripéties... »lui dis-je en souriant doucement. En fait je suis tellement une pile hyperactive que je veux toujours faire pleins de trucs. Alors qu'il en a peut-être marre, après s'être prit du thé il ne veut peut-être pas continuer cette journée !